Bouddhisme

Le bouddhisme est une tradition vivante qui cultive les aspects les plus sains et les plus éclatants en nous-mêmes et dans nos relations avec notre environnement. Son origine remonte aux enseignements de Siddhartha Gautama en Inde, 500 ans avant notre ère.

Bouddha signifie « éveillé ». Le Dharma – les enseignements du Bouddha – proclame la possibilité d’éveiller sagesse et compassion en chaque être humain. Il fournit pour cela des méthodes de méditation basées sur l’attention et la vigilance, et transmises à travers les générations.

Aspects du bouddhisme

Le Bouddha réalisa que pas plus l’ascétisme que les plaisirs du monde ne peuvent mener à l’épanouissement. Une voie médiane, basée sur l’examen de la nature de son corps et de son esprit, le conduisit à l’éveil complet.

Le Dharma n’est pas à proprement parler une religion, une philosophie ni une psychologie. C’est plutôt un chemin de vie consistant à voir les choses telles qu’elles sont, au-delà des fixations de l’ego et de l’agitation des émotions perturbatrices. Chögyam Trungpa l’appelait un « voyage sans fin » : voir les choses telles qu’elles sont se passe dans le moment présent, n’importe où, n’importe quand, ici et maintenant.

Le Bouddha enseigna de nombreuses approches pour une grande variété d’auditoires. De multiples écoles se sont développées et ont rayonné à travers toute l’Asie :

  • Le Theravada en Asie du sud-est (Sri Lanka, Birmanie, Thaïlande) est l’une des plus anciennes.
  • Le mahayana s’est répandu en Asie orientale (Chine, Japon, Corée).
  • Le vajrayana a atteint le Tibet à travers l’Himalaya.
Une autre classification distingue :

  • Le hinayana ou petit véhicule(*) : recherche de la libération personnelle.
  • Le mahayana ou grand véhicule : accent sur la compassion et la compréhension ultime. Ici, le mahayana n’est pas une école différente mais plutôt une seconde étape.
  • Le vajrayana ou véhicule du diamant indestructible : ensemble de moyens habiles pour un accomplissement rapide, dans l’optique du mahayana.

(*) Le terme « véhicule » désigne traditionnellement un groupe d’enseignements permettant de progresser sur le chemin spirituel.

Le bouddhisme au Tibet

Le bouddhisme s’est implanté au Tibet en deux périodes :

  • D’abord du 7e au 9e siècle, à l’apogée de l’empire tibétain, notamment sous les rois Songtsen Gampo et Trisong Detsen. C’est le maître renommé Padmasambhava ou Gourou Rinpoché qui enseigna le vajrayana au Tibet.
  • Puis à partir du 10e siècle, quand des Tibétains reprirent le chemin de l’Inde en quête des nouveaux enseignements apparus durant la période suivant l’effondrement de l’empire.

Le bouddhisme disparut momentanément de l’Inde lors de la conquête du pays par l’Islam. De nombreux textes indiens ne sont plus disponibles aujourd’hui qu’à travers leur traduction en chinois ou en tibétain. Au Tibet, de nombreuses lignées se sont développées et ont parfois disparu tout au long d’une histoire complexe. Le 19e siècle fut marqué par le mouvement œcuménique Rimé visant notamment à sauvegarder des enseignements menacés de disparition.

 

Il subsiste aujourd’hui quatre lignées principales dans le bouddhisme tibétain :

  • Les Nyingmas ou « anciens » remontent à la première introduction et à Gourou Rinpoché.
  • Les Sakyas, les Gelougs et les Kagyüs sont issus de la seconde vague de diffusion.

Alors que les Sakyas et les Gelougs privilégient une approche intellectuelle des enseignements, les Kagyüs et les Nyingmas mettent l’accent sur la pratique. Dans chaque lignée, des enseignements spécifiques sont transmis de maître à disciple selon une chaîne ininterrompue.

 

Le fondateur de Shambhala Chögyam Trungpa, Rinpoché était détenteur des lignées Kagyü et Nyingma et 11e réincarnation dans la lignée des abbés du monastère de Surmang au Tibet oriental (Kham). Le Sakyong Mipham, Rinpoché a été reconnu comme la réincarnation du célèbre maître tibétain Ju Mipham, mort en 1912.